dimanche 10 juin 2012

Il y a 339 ans naissait Duguay-Trouin.

La statue de René Duguay-Trouin sur les
remparts de Saint-Malo. (Juillet 2011)
   En ce 10 juin, tournons nous vers un autre enfant de Saint-Malo. Après Surcouf et Cartier, René Trouin dit Duguay-Trouin fut l'un des malouins les plus connus. 
   Né en 1673, fils d'un armateur, il est destiné au séminaire avant de finalement se tourner vers la mer. Il embarque comme matelot en 1689 à bord d'un navire corsaire. Son ascension est fulgurante, il est mis à la tête du Danycan navire corsaire de 14 canons alors qu'il n'a que 18 ans. Il fait preuve d'un talent indéniable, plusieurs faits d'armes durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg vont lui permettre à 24 ans d'être nommé capitaine de frégate dans la Marine Royale. Dès lors il mettra ses qualités au service du Roi soleil, pendant la plus longue guerre de sa fin de règne, celle de succession d'Espagne. Corsaire intenable, il s'en prend aux navires anglais et hollandais de 1702 à 1713 avec une maitrise qui le fait remarquer par le Roi. 
   Capitaine de vaisseau en 1705, il est anobli en 1709 avec alors un palmarès de plus de 300 navires ennemis pris. L'apogée de sa gloire se situe en 1711 à Rio de Janeiro, ville et comptoir important des Portugais, alliés des Anglais. A la tête de quinze vaisseaux, Duguay Trouin parvient à prendre la ville, obtenant un fort butin et récoltant une forte rançon contre sa promesse de ne pas piller et détruire totalement la cité. De retour en France, Louis XIV lui fera part de son plaisir...
   Nommé chef d'escadre en 1715, la période de paix qui suivra la mort du Roi Soleil fera qu'il restera quasiment définitivement à terre. Lieutenant Général des armées navales en 1728, il commande pour la dernière fois une escadre qui bombardera Tripoli en représailles des attaques des pirates de la côte barbaresque. Il se retirera définitivement du service avant de mourir à Paris en 1736. Sa dépouille repose aujourd'hui dans sa ville de Saint-Malo, dans la cathédrale Saint Vincent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire