jeudi 6 novembre 2014

[Télévision] L'adaptation de Ceux de 14, suite et fin sur France 3, ce mardi 4 novembre

   Mardi soir, France 3 terminait la diffusion de sa série "évènement" liée au Centenaire du début de la Grande Guerre. "Les Eparges, La mort de près, et la dernière attaque", tels étaient les noms des trois derniers épisodes. Autant le premier des trois se concentre sur les combats, autant les deux autres m'ont encore laissé sur ma faim, la faute à beaucoup de maladresses historiques et militaires et de scènes inventées, ou modifiées.

 
   La première concerne un des évènements marquant du livre, ce qui tord les boyaux de Genevoix, la perte de son ami et camarade, celui à qui est dédiée l’œuvre : Robert Porchon. En effet, les scénaristes lui ont offert un surplus de vie d'un mois ! Ils le font mourir le 18 mars 1915, alors qu'il meurt en février, entre le 17 et le 20 si je ne m'abuse. Au reste, certaines scènes m'ont fait sursauter.A moins que mes notions de tactique d'infanterie soient assez lointaines de la réalité de 1915? On attaque en groupe bien compact, en marchant, derrière l'officier qui inspecte seul la tranchée conquise bien à découvert. Je n'ai pas reconnu non plus notre héros Genevoix qui discute les ordres d'un colonel au téléphone, et qui ose lui répondre, ''non on attaque pas'' demandant ensuite un ordre écrit. Il ose renchérir d'un : "oui c'est comme ça!" (à son colonel !) avant que l'ancien, blasé, lui annonce dans la seconde qui suit que sa compagnie est relevée. Avait-on besoin de clins d’œil au politiquement correct dans ce téléfilm? Avec la vision de l'officier qui refuse d'obéir aux ordres d'attaque,  on a eu droit au personnage du cuisinier africain (qui parle français sans accent eh oui !) intégré dans un régiment métropolitain, cherchez l'erreur...

   Je me suis quand même surpris à ressentir une montée d'adrénaline dans le premier assaut (relativement crédible celui-ci) du dernier épisode, mais je pense que la musique qui l'accompagne (les orgues) ont beaucoup joué la dedans. Je noterai enfin la belle phrase (de Souesmes il me semble?) entendue dans un de ces épisodes :
"Qu'est ce qui est pire que la guerre? C'est la défaite. C'est pour cela que les hommes se battront jusqu'à la victoire". Je pense que c'est une des rares choses à retenir de ce feuilleton.

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