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samedi 6 septembre 2014

Il y a 100 ans, la bataille de la Marne faisait rage...

La proclamation de Galliéni au peuple de Paris.
(Historial de Péronne, Juillet 2011)

   Un mois après le début des hostilités, les Français sont en mauvaise posture. Le plan Schlieffen a balayé les intentions offensives de Joffre et de ses généraux. Les offensives en Lorraine et Alsace ont couté de terribles pertes aux armées Françaises, la seule journée du 27 août a couté la vie à 27 000 pantalons rouges, jour le plus sanglant de l'histoire militaire française. Épuisées, les troupes alliées reculent depuis des jours face à l'avance allemande. Le gouvernement a quitté Paris depuis le 2 septembre, mais Galliéni nommé gouverneur militaire de la capitale entend défendre la cité coûte que coûte. Rétablies sur la Marne, les armées alliées se dressent à nouveau face à l'ennemi pour un affrontement décisif. L'ordre du jour de Joffre du 6 septembre diffusés à ses troupes ne laisse guère de doute sur la situation militaire du pays : 

   "Au moment ou s'engage une bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et repousser l'ennemi. Toute troupe qui ne peut plus avancer devra coute que coute garder le terrain conquis et se faire tuer plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée". JOFFRE.

Plan d'opérations de la bataille de la Marne.
(Mondement-Mongivroux, mars 2014)
   Cette contre-offensive de la Marne tient à plusieurs renseignements glanés par les aviateurs français. Ces derniers informent Joffre et Galliéni que les troupes de la Iere armée allemande ne se dirigent plus vers Paris mais en direction du sud est, offrant son flanc à une possible contre-attaque. Galliéni voyant cette occasion se présenter, convainc Joffre de lancer cette offensive. La 6ème armée française fut alors lancée sur l'Ourcq, entre Nanteuil le Haudoin et Meaux. C'est au cours de cette offensive qu'à lieu le célèbre épisode des taxis parisiens qui transportèrent une brigade (6000 hommes) en renfort sur le front. Outre le front de l'Ourcq, les troupes françaises reprennent l'offensive sur un front de 280km de l'Ourcq à Verdun. Face aux assauts répétés durant quatre jours, les Allemands finissent par battre en retraite, c'est le "Miracle de la Marne" qui sauve le pays de la défaite. Épuisées, les troupes françaises ne pourront poursuivre efficacement l'ennemi qui se commencera à se retranchera sur l'Aisne, repoussant les dernières offensives franco-anglaises. La guerre de tranchées fait ainsi ses débuts, après novembre 1914 et la fin de la "course à la mer", le front sera stabilisé de la mer du nord à la frontière suisse. 

vendredi 1 août 2014

Il y a 100 ans on décrétait la Mobilisation Générale en France...

L'affiche de la Mobilisation Générale
d'Août 1914. (Historial de la Grande Guerre,
Péronne, Juillet 2011).
   Alors que les coins les plus reculés de France finissent d'apprendre l'assassinat de Jean Jaurès, René Viviani, président du Conseil, va, sur recommandation de son ministre de la Guerre Adolphe Messimy et du Général Joffre, inquiets tous deux d'un possible retard face à la mobilisation Allemande ; décréter pour la première fois dans l'Histoire de France la Mobilisation Générale.

   En ce premier Août 1914, quatre millions de Français sont concernés et seront appelés à rejoindre leurs corps de troupe dès le lendemain. Dans les campagnes, où vivent encore une grande majorité de français, le son du tocsin appelle la Nation sur la place du village, les hommes et les femmes découvrent la grande affiche qui vient d'être placardée sur tous les perrons des mairies du pays. Stupeur, tristesse, joie, résolution, nombreuses et diverses sont les réactions. Certains, les plus jeunes surtout, veulent partir immédiatement, les hommes plus âgés, eux, savent que leur tour viendra plus tard, ils rentrent chez eux en silence pour partager leurs derniers jours en famille. Le soir venu, les premiers départs vident les villages. En ville, les gares plus importantes sont submergées, les convois pour Paris, Lyon, sont pris d'assaut. Chaque homme veut être à son poste à l'heure, il en va du sort de la Patrie. La guerre, elle sera déclarée par l'Allemagne à la France le lundi 3 Août, cinquante deux mois de conflit suivront...

vendredi 7 mars 2014

Mondement-Mongivroux, le monument de la Victoire de la Marne.




   Dans la Marne, à Mondement-Mongivroux, se dresse un curieux monument. Immense mégalithe de béton et granit rose, haut de 33 mètres, le Monument de la Victoire de la Marne en 1914 a été construit de 1931 à 1939. Implanté dans cette commune d'après le choix du Maréchal Foch, il domine la plaine d'où fut lancé une partie de la contre offensive de la Marne en septembre 1914.






   A son pied figure en sculpture les vainqueurs de la bataille. Le Général Joffre, commandant en chef de l'Armée Française tient affectueusement le soldat inconnu et est entouré des généraux Sarrail, de Langle de Cary, Foch, Franchet d'Esperey, du Maréchal Anglais French et des généraux Maunoury et Galliéni. (de gauche à droite)



  

   "A la voix de Joffre, l'Armée Française en pleine retraite s'arrêta et fit face à l'ennemi. Alors se déchaina la bataille de la Marne sur un front de 70 lieues (280 km) de Verdun aux portes de Paris. Après plusieurs jours de luttes héroïques, l'ennemi de toutes parts battait en retraite et sur toute l'étendue du front, LA VICTOIRE PASSAIT."


   Le fameux ordre du jour du Général Joffre le 6 septembre 1914, avant le début de la bataille :
   "Au moment ou s'engage une bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n'est plus de regarder en arrière. Tous les efforts doivent être employés à attaquer et repousser l'ennemi. Toute troupe qui ne peut plus avancer devra coute que coute garder le terrain conquis et se faire tuer plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne peut être tolérée". JOFFRE



La carte des positions des deux armées avant la bataille de la Marne en septembre 1914. Mondement est au centre du dispositif défensif.



"A tous ceux qui sur notre terre du plus lointain des âges, dressèrent la borne contre l'envahisseur".
 






Photos prise le 7 mars 2014.