dimanche 27 mai 2012

Le 27 mai 1916, la France perdait Galliéni...


La statue de Galliéni à Verdun. (Juillet 2011)

    Le 27 mai 1916, alors que toute l'attention était portée sur la bataille de Verdun, la France perdait l'un des militaires qui avait marqué l'institution militaire durant la Troisième République.

   Joseph Galliéni, né 1849 dans le sud ouest de la France, fils de militaire, se destine à la carrière des armes. Il entre à Saint-Cyr en 1868. Il en sort avec le grade de sous lieutenant d'infanterie de marine. Il combat la Prusse au sein de son régiment, et est fait prisonnier en septembre 1870. 
   Revenu en France il poursuit sa carrière militaire dans les colonies, grand chantier de la République. D'abord à la Réunion puis en Afrique noire, il gravit les échelons de la hiérarchie militaire. Capitaine en 1878 au Sénégal, il est nommé gouverneur du Soudan Français avec le grade de Lieutenant Colonel en 1886. De retour en France après diverses missions de pacifications et de négociations avec les autochtones, il est breveté d'état major et envoyé au Tonkin avec le grade de colonel en 1892 et y restera pendant quatre ans avec pour assistant un certain commandant Lyautey.
    


La proclamation de Galliéni en septembre 1914
(Historial de Péronne, juillet 2011)


    En 1896, il rejoint Madagascar avec le grade général de Brigade. Pendant neuf ans il occupera le poste de gouverneur, avec une fermeté en rupture avec ses prédécesseurs. N'hésitant pas à mater les rébellions locales, il œuvrera néanmoins pour la modernisation de l'île. 
   A son retour en France, il commande successivement la place militaire de Lyon et le 14ème corps d'armée. Il entre ensuite à l’État-major et prend sa retraite en avril 1914. Rappelé au service à la mobilisation, le ministre de la guerre le nomme Gouverneur militaire de Paris. Alors qu'au début septembre, les Allemands sont aux portes de Paris, sa célèbre proclamation galvanise les civils et les militaires. Il reste célèbre également pour avoir réquisitionné les taxis parisiens afin qu'ils transportent une division pour renforcer le front de l'Ourcq.
   En 1915, il devient ministre de la guerre du cabinet Briand. Il démissionnera peu après suite à ses désaccords avec Joffre. Il décèdera à Versailles des suites d'une opération chirurgicale. La France lui rendra hommage par des obsèques nationales, et le fera Maréchal de France à titre posthume en 1921.

mercredi 23 mai 2012

1430, Jeanne d'Arc prisonnière des Bourguignons...

La statue de Jeanne d'Arc à
Reims, devant la cathédrale.
   Au printemps 1430, Jeanne d'Arc vient au secours de la ville de Compiègne assiégée par les troupes du Duc de Bourgogne. Au soir du 30 mai, elle sort de la ville à la tête d'une troupe de cinq cents soldats pour attaquer par surprise le campement bourguignon. Le plan échoue et alors que ses troupes se replient vers Compiègne, Jeanne est mise à terre et est capturée par les soldats Bourguignons. 

   Après deux tentatives d'évasion du château de Beaurevoir, durant laquelle elle se blesse en sautant d'une haute fenêtre, elle sera éloignée de la zone des combats afin d'éviter toute mission de sauvetage de la part des Français. Rachetée par les Anglais pour la somme de dix mille livres, elles est confiée à l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon. Un an plus tard, elle sera condamnée à brûler vive sur le bûcher de la place du Marché, à Rouen.

jeudi 10 mai 2012

Le 10 Mai 1940, la foudre s'abattait...

   Mai 1940, la Drôle de Guerre continue pour les soldats français. Le retour des beaux jours rend cette guerre toujours aussi irréelle. Les hommes sont au front depuis huit mois, les tours de permissions battent leur plein et les effectifs se complaisent dans une routine qui convient à tout le monde. 
   Au matin du 10 mai, la foudre s'abat à l'Ouest, c'est le Plan Jaune. Hitler s'est décidé, la Hollande, la Belgique, le Luxembourg et la France seront les prochaines victimes de la Wehrmacht. Ses troupes entrent en Belgique et sont parachutées sur la Hollande. Dans les Ardennes, le fer de lance allemand, les Panzerdivisionen de Guderian foncent vers la Meuse, au centre du dispositif français tenu par des divisions de réserves peu fiables et mal soutenues. L'effet est immédiat, la Meuse sera franchie à Sedan et les blindés allemands pourront remonter vers le Nord afin de lancer ce grand coup de faux qui encerclera les troupes Alliées engagées en Belgique. Cet encerclement mettra à genoux la France malgré la farouche résistance des soldats alliés.