lundi 23 janvier 2012

« Haut les têtes, la mitraille c'est pas de la merde ! »

Le général Lepic (1765-1827)
   C'est par ces mots crus que le colonel-major Louis Lepic harangua ses grenadiers à cheval de la Garde pris sous un déluge de boulets russes lors de la bataille d'Eylau en 1807. Après une première charge victorieuse qui débande l'infanterie russe et les rend maitres d'une batterie ennemie, Lepic et ses hommes se retrouvent isolés au milieu des lignes russes, en pleine tempête de neige.
   Prié de se rendre par un officier russe, il lui répondra en désignant ses hommes : « Regardez ces figures, et dites-moi si elles ont l'air de vouloir se rendre.  »
Commandant une nouvelle charge pour se défaire de l'encerclement, Lepic parviendra à retrouver les lignes françaises et sera nommé Général de Brigade dans la foulée par l'Empereur.

dimanche 15 janvier 2012

Rivoli, 1797, hommage à Masséna...

André Masséna (1756-1817)
   Après leur défaite d'Arcole, (cf l'article consacré ici même à la bataille) les autrichiens décident d'attaquer à nouveau l'armée de Bonaparte qui assiège  la ville de Mantoue. Le général Autrichien Alvinczy attaque le 12 janvier 1797 la division du général Joubert qui se replie sur le plateau de Rivoli. Le 14 janvier Joubert est rejoint par Bonaparte et Berthier. Sa division attaque à son tour mais est quasiment défaite. Heureusement, l'arrivée de la division Masséna après 148 km de marche forcée en deux jours inverse le sort de la bataille.
    Les autrichiens sont refoulés, et le 15 janvier, la victoire est acquise grâce à une nouvelle offensive française. Bonaparte rendra hommage au général Masséna, le surnommant "l'enfant chéri de la Victoire".
   André Masséna sera fait Maréchal d'Empire en 1804, puis Duc de Rivoli en 1808 et prince d'Essling en 1809 après la bataille du même nom en Autriche.

jeudi 5 janvier 2012

"La journée sera rude' s'exclama t-il en entendant sa condamnation...

L'attentat de Damiens
   1757, le roi de France Louis XV dit le "Bien Aimé" sort du Trianon après avoir rendu visite à sa fille malade. Alors qu'il regagne son carrosse, un individu franchit la haie des gardes et se précipite sur lui, le frappant une seule fois au côté avec une lame de 8cm. Heureusement pour Louis XV, ses épais habits empêchent la lame de pénétrer profondément et il est à peine entaillé. "Qu'on l'arrête mais qu'on ne le tue pas !'' s'exclame alors le Roi. 
   Robert François Damiens, son agresseur, est emmené sans ménagement. Le 26 mars il sera jugé coupable de régicide, et le 28, sera supplicié à mort dans des conditions atroces. Trente deux années avant la Révolution, voici le premier coup direct porté à l'absolutisme royal...

lundi 2 janvier 2012

La fin de la Reconquista...

La reddition du roi de Grenade face aux rois chrétiens
Le 2 janvier 1492, les rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand II d'Aragon obtiennent la reddition des armées défendant la ville de Grenade. La chute de ce dernier bastion musulman de la péninsule ibérique met fin à la Reconquista, débutée en 718. Désormais pacifiée, la puissance espagnole peut désormais se tourner vers de nouveaux horizons. A la fin de cette même année 1492, Christophe Colomb inaugurera l'empire colonial espagnol outre atlantique...

dimanche 1 janvier 2012

Histoires de calendriers...

Calendrier Républicain de l'An II (1793-1794)

   Le 1er janvier dans l'Histoire est avant tout une affaire de calendriers... En 45 avant J-C, le calendrier Julien entre en vigueur à Rome. En 1582, le Pape Grégoire XIII impose le calendrier grégorien afin de rétablir le retard de 10 jours par rapport au soleil. En 1622, Rome décrètera que désormais, l'année débutera le 1er janvier au lieu du 25 mars.
   En France,on abandonnera en 1806 calendrier révolutionnaire pour revenir au décompte grégorien. Fini les Nivôse, Pluviôse, Ventôse, Germinal, Prairial, Floréal, Messidor, Thermidor, Fructidor, Vendémiaire, Brumaire et Frimaire... Le 12ème jour de Nivôse redeviendra le 1er Janvier.