mercredi 2 octobre 2013

Lecture, Valmy, la démocratie en armes, de Jean Paul Bertaud

   Me voici de retour pour une lecture plaisante, le travail de Jean Paul Bertaud sur la bataille de Valmy.  Outre une réaliste description de la canonnade du 20 septembre 1792 qui fit reculer les austro-prussiens, l'auteur nous décrit comment cette armée issue de la Révolution Française s'est formée. Amalgame d'unités de l'ancienne armée royale, et de bataillons de volontaires tout juste instruits et encadrés par des officiers nobles resté fidèles à la Nation ou tout juste formés sur le tas. Il nous décris l'origine géographique et sociale de tous ces hommes, du simple soldat au général commandant la troupe. 
   Face aux troupes régulières et entrainées des rois européens, les jeunes soldats français ont tenu toute la journée sous la pluie et les boulets qui fusaient sans discontinuer sur eux. Comment cette troupe que l'on disait hétéroclite a t-elle pu tenir en échec l'ennemi et ensuite le contraindre à reculer puis le poursuivre hors des frontières de la Patrie en danger? C'est à cela que s'attache à répondre Jean Paul Berthaud. On s'attache à ces soldats, paysans, artisans, bourgeois qui ont tout laissé pour répondre à l'appel de la Nation pour se porter aux frontières et refouler les ennemis à Valmy.

lundi 9 septembre 2013

Lecture : "le Roman des Rois" de Max Gallo.

   Dernière lecture en date que je viens de terminer, le Roman des Rois de Max Gallo de l'Académie Française. Fresque historique retraçant les règnes de trois des grands monarques capétiens du Moyen-Age français, à savoir : Philippe Auguste, Louis IX devenu Saint Louis et Philippe IV le Bel. C'est au travers du regard de la lignée des Villeneuve de Thorenc que s'écoule ce récit. 
   L'Histoire de France se lit avec la plume des Thorenc. Martin, Eudes, suivit d'Henri, Denis et enfin Hugues. Cette famille de chevaliers, vassaux dévoués à la couronne de France participe à tous les combats. De Bouvines en 1214, aux croisades en Terre Sainte, jusqu'à 1302 et la déroute de Courtrai contre les Flamands. Ils sont partout pour voir leurs suzerains conquérir gloire et territoires, mais aussi subir des échecs cuisants et voir leur règnes s'éteindre. 
   "Le Roi est mort ! Vive le Roi !" Cette réplique bien connue sied à ravir à ce Roman des Rois. Chaque chapitre est une renaissance, les Thorenc suivent les capétiens. Frères de chevalerie, serviteurs dévoués, comme le prince qui reprend le flambeau à la mort du Roi, il y a toujours un chroniqueur qui nous décrit l'honneur qui lui est offert de servir de si puissants monarques. C'est du Max Gallo, un plaisir de lecture toujours aussi présent, une épopée qu'on ne veut pas voir finir...

dimanche 8 septembre 2013

La Cathédrale de Reims, 800 ans d'Histoire de France


la Cathédrale de Reims
en Juillet 2012.
   Débutée en 1211, la construction de la cathédrale Notre Dame de Reims se terminera en 1275 pour ce qui est du plus gros de l'édifice, les finitions du toit et des sculptures s'étalant ensuite sur plusieurs siècles. Victime d'un terrible incendie en 1481, la Cathédrale est restaurée mais ne verra jamais sa forme définitive, les deux flèches prévues aux sommets des deux tours ne seront jamais construites, faute de financement. Les deux tours mesurant 80 mètres environ, les flèches prévues pour les surmonter aurait fait culminer la cathédrale à 120 mètres d'altitude.
   Chef d’œuvre du style gothique, la Cathédrale de Reims possède une majesté rare dans le patrimoine historique français. Quand on pénètre à l'intérieur, on imagine tous les souverains et personnages de l'Histoire de France ayant foulé avant soit les dalles de pierre de cet immense édifice. Clovis, Jeanne d'Arc, Louis XIV et bien d'autres.




La dalle à l'intérieur de la Cathédrale
où l'évêque de Reims baptisa Clovis.
   Louis le Pieux, fils de Charlemagne, fut le premier souverain Francais à se faire couronner à Reims, mais la Cathédrale champenoise devient le lieu traditionnel du sacre des rois de France à partir de l'an 1027 et Henri Ier. Jusqu'à Charles X en 1825 seuls huit monarques ne recevront pas l'huile de la Sainte Ampoule sur le front. 
   Cette tradition remonte à la fin du 5ème siècle lorsque Saint Remi, l’évêque de Reims reçu d'un ange venu sous la forme d'une colombe une ampoule d'huile sainte. Avec cette huile il oignit Clovis, le roi des Francs. Cette ampoule, conservée pendant des siècles sera utilisée ensuite pour chacun des sacres des rois de France à Reims.

lundi 20 mai 2013

Lecture : "Mourir pour Saragosse" de Michel Peyramaure.

Me voici de retour avec quelques ouvrages historiques lus récemment. Le premier est un roman de Michel Peyramaure, "Mourir pour Saragosse" qui prend pour toile de fond la France de la Révolution puis du 1er Empire. Il décrit l'ascension d'un jeune gentilhomme provincial Antoine-Joseph de Barsac ; qui tout destiné à rester vivre tranquillement dans son Périgord natal se voit transporté dans le cours de l'Histoire de France. Soldat puis officier lors des guerres de la Révolution et de l'Empire, il se retrouve embarqué dans la guerre d'Espagne, sous les ordres des maréchaux Murat et Lannes. Pensant trouver un récit digne de "la Bataille" de Patrick Rambaud, je suis resté sur ma faim, tant les actes de cet officier sont décris de façon répétitives. J'ai eu du mal à accrocher à ce récit car certains détails m'ont fait tiquer. Prenons par exemple la relation de notre héros avec son supérieur hiérarchique, Louis-François Lejeune, affublé du grade de général alors que les historiens savent qu'il ne sera nommé à ce grade que quatre ans plus tard lors de la campagne de Russie. Je passe les erreurs d'impression (j'ose espérer qu'il s'agit de cela !) qui nous décrivent le siège comme débutant en décembre 1809 - le pauvre Lannes étant déjà mort à cette époque à Essling - alors qu'il commença un an plus tôt... Bref, même s'il se lit bien, le récit est monotone, on ne vibre pas pour cet officier comme l'on vibrait pour Paradis et ses camarades voltigeurs , le colonel Lejeune ou le maréchal Masséna...

jeudi 7 mars 2013

Cela s'est passé un 7 mars, la Bataille de Craonne en 1814.

La statue de Napoléon sur
le site du champ de bataille
près de Craonne (Juillet 2011).


   Depuis le début de la Campagne de France, l'Empereur démontre aux Alliés que la Grande Armée reste redoutable. A la tête de ses troupes inexpérimentées, exténuées et constamment en infériorité numérique, Napoléon remporte succès sur succès. 37 000 français contre 85 000 russes et prussiens... Face à cette écrasante supériorité numérique, l'Aigle démontre encore toute sa maitrise dans une région qu'il connait bien, sachant exploiter chaque avantage que peut lui procurer le terrain. Malgré des pertes handicapantes pour la suite de la campagne, les Français repoussent des Alliés eux aussi durement diminués par le combat. Cette victoire à la Pyrrhus les retarde momentanément dans leur avancée vers Paris.